Bulgarie : découverte du monastère et des sept lacs de Rila

La série sur la Bulgarie continue : après l’article sur Sofia, voici une présentation de Rila et de ses alentours. Soyez clair, la ville de Rila ne présente pas un intérêt particulier, je ne vais donc pas l’aborder. Ce sont surtout ses alentours qui sont intéressants avec deux principales attractions : le monastère de Rila et les sept lacs de Rila.

Comment se rendre à Rila depuis Sofia ?

A moins que vous veniez de Macédoine du Nord, de Grèce ou d’un autre pays frontalier, votre visite des alentours de Rila se fera depuis Sofia. Deux options s’offrent à vous : la voiture de location ou le bus. Comme je l’ai rappelé dans le précédent article, je conseille fortement de louer une voiture. En effet, bien que proches à vol d’oiseau, le monastère et les lacs sont à plus d’une heure de route l’un de l’autre ! Résultat, impossible de faire les deux la même journée sans voiture ! En véhicule personnel, c’est bien-sûr possible si vous vous y prenez bien en partant assez tôt de Sofia !

Pour la location, la réceptionniste de l’hôtel nous a mis en contact avec une agence, MNM Rent-a-Car, proche de la gare centrale, que je recommande fortement. Très flexible, possibilité de louer le dimanche, prix corrects, bons véhicules avec boîte auto pour certains… Les avis Google ne trompent pas ! Dans mes souvenirs, hors essence, nous avions payé moins de 25 € la journée.

Pour les réfractaires de la voiture ou ceux qui n’ont pas le permis, il existe un bus unique le matin, le Rila Express, à 10h20, entre Sofia et le monastère de Rila. Si vous avez cliqué sur le lien précédent, vous constaterez qu’il y a aucun bus retour du 1er novembre au 31 mars ! Mis à part un bus à touristes, vous avez donc peu d’options… Le véhicule personnel est indispensable !

Les septs lacs de Rila

La Larme, l’Oeil, le Rein, le Jumeau, le Trèfle, le Lac des Poissons et le Lac du Bas : voici les jolis noms donnés aux sept lacs glaciaires ! Tous sont situés à une altitude de plus de 2100 mètres. Pour vous y rendre, une fois arrivé au plus haut en voiture, 20 minutes de télésiège ou la randonnée en partant du bas en bonne saison pour les plus courageux. Les lacs peuvent être admirés tous ensemble du sommet. Mais il est conseillé de faire une randonnée de 2 heures environ afin de les approcher tous, un par un. Mais je ne pourrais pas vous en dire beaucoup plus sur ces lacs ou vous parler de ma propre expérience…

En effet, malheureusement, la météo a été très changeante le jour de notre visite. Le beau soleil matinal présageait du bon… Mais le brouillard s’est levé en milieu de journée. En conséquence, les lacs étaient sous les nuages et impossible à admirer ! Selon une touriste sur place, nous sommes arrivés quelques minutes avant l’épais brouillard. Une grande déception pour nous…

Mon conseil est simple : d’une part, privilégiez les mois d’avril à septembre pour vous pouvoir admirer les lacs. En effet, le climat bulgare se refroidit vite avec un automne très court. En cette fin octobre, il faisait froid mais c’était supportable (4° en haut). Toutefois, le brouillard n’est pas quelque chose d’exceptionnel à cette époque… D’autre part, renseignez-vous sur la météo quelques heures avant de débarquer en raison de son changement rapide en basse saison. Bref, nous retournerons admirer ces lacs en été ! Voici une photo pour vous donner une idée de la beauté des lieux.

Le monastère de Rila

Ici, pas de problème, nous avons pu tout voir ! Après une belle route de montagne et une altitude de plus de 1100, nous arrivons à l’entrée de ce beau monastère édifié pour la première fois au Xème siècle. Fondé par Jean (Ivan) de Rila, il est le plus grand et le plus connu de Bulgarie. Le monastère que l’on peu admirer actuellement date du milieu du XIXème siècle, mis à part la tour qui date du XIVème.

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, le complexe est accessible gratuitement. Si vous souhaitez visiter les musées et la tour, il existe de nombreux tarifs que vous pouvez consulter ici. Nous n’avons pas visité autre chose que le complexe gratuit par manque de temps puisque nous souhaitions aller aux sept lacs la même journée. Si vous pouvez, je vous conseille d’au moins visiter le musée de l’histoire du monastère, surtout si vous ne prenez pas de guide officiel.

Le monastère est célèbre par ses merveilleuses fresques, toutes réalisées au XIXème siècle lors de la dernière reconstruction. Elles se trouvent sous les arcades de l’église et à l’intérieur, où les photos sont interdites. Comme toute édifice orthodoxe, l’intérieur est très imposant, richement décoré et doré. C’est la particularité des églises orthodoxes. On aime ou on n’aime pas…

Derrière le monastère se trouve un restaurant. Le menu est un peu accès sur les touristes mais les prix restent raisonnables.

Le monastère se visite assez rapidement, surtout si vous ne visitez pas les musées ou les habitations monastiques. Une petite heure peut largement suffire. Mais c’est toutefois un lieu reposant, chargé de quiétude et un indispensable lors d’un séjour à Sofia.